Santa Cruz : jour 1, de Cashapumpa à Llamacorral
Réveil aux aurores, nous terminons rapidemment de boucler nos sacs, et nous nous dirigeons vers notre café favori pour prendre un dernier petit déjeuner. Il nous faut ensuite remonter la rue pour trouver un de ces “collectivos”, des sortes de taxis partagés. D’après nos informations, il y en a un qui part toutes les demie-heures pour Cashapumpa, le village d’où part notre randonnée.
Un chauffeur se rendant justement là-bas nous croise dans la rue, et, nos sacs à dos aidant à deviner notre destination, nous saute dessus pour nous proposer de nous emmener. Il tient absolument à partir de suite en nous faisant payer plus cher mais nous lui faisons comprendre que nous attendrons que son véhicule soit plein afin de ne payer que le prix normal. Ce qui se produit à peine un quart d’heure après, une vieille dame se joint à nous pour se rendre là-bas. Et c’est le départ.
Après quelques kilomètres, la voiture tourne sur une route en terre, littéralement défoncée de partout. Ce sera notre route pour l’heure à venir. C’est donc après moultes remouts, nous arrivons enfin à Cashapumpa. Avant de partir, il nous faut prendre les tickets d’entrée du parc, dont le prix s’élève à quasiment 20€ par personne. Mais si c’est pour entretenir le parc, cela est compréhensible… Nous y reviendrons.
Cette première journée nous fait monter 900m sur environ 10km, mais la plus grosse partie se situe sur les trois ou quatre premiers kilomètres. La montée est raide, et du fait de nos gros sacs sur le dos, le souffle est court et le cœur s’embale vite ! Sur cette première partie de la montée, nous faisons quasiment une minute de marche pour une minute de pause. C’est le début, il faut que les muscles se mettent en marche !
Le ciel est gris, nous offrant des flancs de montagnes sombres. Régulièrement, nous croisons des cascades immenses venant directement des sommets. Nous croisons aussi un énorme rocher plat qui pourrait être digne d’accueillir le roi lion.
Après la montée la plus rude, le rythme devient meilleur, mais le campement tarde à se montrer. Finalement, après cinq heures et demie de marche, nous apercevons enfin le panneau du camp. Malheuresement la pluie commence à se montrer elle aussi. Nous sommes actuellement dans la saison humide, qui n’est pas la meilleure pour la rando en montagne car nous devons nous attendre à de la pluie chaque après midi, ainsi qu’à des nuages toutes la journée…
Une fois arrivés, nous montons la tente en hâte afin de mettre nos affaires au sec le plus vite possible. La pluie n’est pas forte mais suffit à mouiller désagréablement nos sacs. Par chance, il s’agit du même modèle de tente que nous possédons en France, et la monter ne demande pas beaucoup d’effort mental. Nous passons le reste de la journée dans la tente, pour nous abriter de la pluie. Heureusement, nous avons pris le jeu de cartes. Nous faisons notre premier repas de randonnée, et c’est un vrai régal ! Nous avons fait simple : un pot de miel, une tome de fromage, du pain, et quelques paquets de nouilles. Quel plaisir de savourer du fromage avec un peu de miel !!
Le soleil se couche vers 18h30. Faute de pouvoir faire grand chose de nuit, nous nous couchons aussi pour nous réveiller de bonne heure demain matin et continuer notre périple !
Bonne nuit…