Direction Sydney, tome 2 : d'Esperance à Adelaide

Reprise du récit de notre périple qui nous voit traverser l’Australie d’ouest en est afin de rejoindre Sydney. Cette seconde partie relate notre route depuis Esperance jusqu’à Adelaide. Et pour commencer, le petit résumé presque habituel !

Nous laissames donc derrière nous les plages de sable blanc et à l’eau transparente qui font la beauté de la région d’Esperance pour affronter quelques deux milles kilométres désertiques. La dernière de ces plages, Lucky Bay, nous a laissé pantois devant ce spectacle paradisiaque. Une petite ballade côtière nous dit rencontrer divers reptiles, occupant des lieux, mais aussi l’inexorable acharnement de l’océan contre la côte dont seules quelques baies sont à l’abri.

Plus d’un imaginerait un désert comme une terre ensablée sous un soleil de plomb, où les scorpions seraient les seuls habitants des lieux. Mais ici, désert signifie avant tout l’absence de civilisation sur des centaines de kilomètres, avec un paysage non pas vêtu de sable mais plutôt d’une faible végétation sèche, parsemée de seulement quelques arbres et que se répète encore et encore avec une monotonie déprimante. La plaine de Nullarbor mérite bien son nom.

La topologie du terrain elle-même empêche toute fuite de ce désert austral, les deux voies d’asphalte qui composent probablement la seule route de la région étant cernées d’un côté par l’océan et sa côte escarpée, et de l’autre par une falaise constante. Malgré cela, parcourir cette plaine reste une expérience agréable. Nulle question est à se poser quant à la direction à prendre, la route étant toute tracée. Les arrêts à chaque station, car il ne faut en manquer aucune sous peine de panne sèche, donne l’impression de baigner l’atmosphère de certains films d’horreur américains dont je serai bien en mal d’en citer un en particulier, mais il est fort à parier que l’issue ne serait pas favorable aux personnages principaux !

Au bout de deux jours de cette route qui semblait n’en plus finir, le décor change soudainement, marquant la fin de ce tronçon désertique. Notre camping du jour nous emmène au pied du rocher Pildappa. Version fortement réduite de son cousin Uluru, il n’en reste pas moins très impressionnant. Ses rondeurs rocheuses perdues dans les platitudes d’une plaine sans fin laissent l’esprit s’égarer sur les raisons d’une telle présence. L’ascension est facile, et nous nous régalons d’un couche de soleil splendide.

Le lendemain marque la fin du voyage jusqu’à Adelaide où nous resterons dans un appartement pour deux nuits. Au petit matin, plutôt que la route, nous prenons une piste de 250 kilomètres au coeur du Gawler Ranges. Notre arrivée aux aurores est récompensée par quantité d’animaux et le voyage se transforme en safari ou kangourous et émeus se partagent la vedette. Au loin, nous apercevons un courageux bobtail stumpy, bravant l’adversité en traversant la piste.

De retour sur le bitume, encore un petit effort pour pousser jusqu’à Adelaide. Et alors que le voyage s’annoncer des plus banals, lors d’un virage nous aimes droit à une petite surprise… Il faut dire où rappeler notre déception à arriver à Esperance d’avoir trouver le Pink Lake, ni pink ni vraiment lake du fait du peu d’eau qui s’y trouvait. Mais le lac qui s’étend à présent sous nos yeux est d’un rose lotus impeccable. Érik s’envole pour nous donner un aperçu encore plus spectaculaire de ce que nous avons sous nos pieds. Le rose est produit par une algue lorsque l’équilibre entre salinité et température est favorable. Magique !

La troisième et dernière partie de ce voyage dans le prochain article !

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