Début du safari à Manyara

Nous atterrîmes à Arusha après un court voyage. Ce fût la première fois que nous avions un si petit zinc : un petit Cessna pouvant accueillir 12 passagers. Au moment de monter dans l’avion, surprise : plus de place pour moi. Hakuna matata, je prend le siège à côté du pilote. À mon grand désespoir, mais au bonheur des autres passagers, je n’eus cependant pas la plaisir de prendre les commandes. Ce manque de confiance m’a fortement chagriné comme vous pouvez l’imaginer. Mais être à la place du copilote de ce petit coucou fût une expérience très excitante.

Encore une fois, Arusha ne fût pas une expérience passionnante. Nous avons tenté une visite dans l’après-midi mais le sentiment de malaise qui nous poignait l’estomac nous a vite incité à rentrer. Sentiment que je n’explique pas vraiment, tous les gens avec qui nous avons pu échanger même pour le temps d’acheter une bouteille d’eau ont toujours été adorables. Visiter avec un guide local pourrait être une meilleure idée. Dans tous les cas, nous ne sommes pas resté ici puisque nous partions pour notre safari le lendemain.

Une petite note ici pour promouvoir l’agence par laquelle nous sommes passés pour organiser ce safari. Il s’agit Osiwoo Safari faisant parti de l’association Tumbili, qui vise à voyager en Tanzanie de manière éthique et de façon à ce que l’argent dépensé soit correctement reversé dans l’économie locale. Stéphanie de Tumbili a été très disponible pour l’organisation. Nous avions avec nous Thomas notre guide ainsi que Oscar notre chauffeur. Tous les deux ont été géniaux et ont tout fait pour que nous passions un moment inoubliable. Un grand merci à eux tous, ainsi qu’à Joseph, le responsable de Osiwoo qui est venu nous accueillir au retour, pour ces quatre superbes journées. Si vous envisagez de faire d’aller en Tanzanie, on ne peut que vous recommandez de les contacter.

Fin de cette parenthèse de remerciements pour entrer dans le vif du sujet. Durant nos quatre jours, nous avons visité trois parcs et cet article aborde le premier : le parc de Manyara. Il s’agit d’un parc de 325km² qui englobe le lac du même nom. Pour ce parc comme pour les autres, il s’agit d’une zone géographique qui n’est pas clôturée. Les animaux y ont donc un abri dédié mais peuvent aussi sortir se ballader en dehors pour faire du shopping dans le village voisin. À l’intérieur du parc se trouve différentes pistes que les 4x4 de safari empruntent et doivent strictement s’y tenir. La Tanzanie semble avoir compris la richesse de la nature qu’elle héberge et faire ce qu’il faut pour la préserver, ce qu’il est vraiment agréable de constater.

Entrons dans le parc. Après à peine un kilomètre, c’est une colonie de babouins olives que nous rencontrons. Les mâles ont une carrure impressionnante. De nombreux bébés voyagent sur le dos ou le ventre des mamans. Ça se chamaille d’un côté, s’épouille de l’autre. La flux semble sans fin et c’est un premier spectacle complètement dépaysant.

Après s’être frayé un chemin au milieu des babouins, nous continuons notre route dans le parc. Quand soudain, Oscar s’arrête puis recule un peu : oui nous étions passé à quelques mètres d’un éléphant. L’éléphant est à peu près le seul animal dont il faut se méfier pendant le safari car éléphant énervé, voiture renversée ! Celui-ci semble de bonne humeur cependant même après un humage rapide de la trompe. En effet, l’éléphant n’a pas une vision extraordinaire mais possède un bon odorat. Il déguste pendant notre observation des mets à base de branches arrachées de ci de là. Sa défense droite est abîmée à force d’éplucher l’écorce des arbres. Les éléphants sont gaucher ou droitier de la défense, ils en utilisent donc une plus que l’autre.

Nous continuons notre chemin vers des zones plus marécageuses où nous pouvons observer un magnifique aigle pêcheur, des jacanas, ainsi que de nombreux autres petits animaux.

Un petit arrêt à la piscine aux hippo : une énorme mare vaseuse où des masses énormes se reposent paisiblement. Les hippopotames ont la peau fragile et la boue les aide à la préserver.

Pique-nique dans le parc accompagné d’un nombre incalculable d’oiseaux de toutes les couleurs. Du jaune vif des tisserins, au bleu ciel des astrilds cordon-bleu, en passant par la tête rouge des barbicans.

Sur les plaines que nous parcourons, des familles de zèbres se promènent. Parfois un buffle, éventuellement à moitié enfoncé dans la boue. Ces derniers sont énormes, ils font parti des fameux “Big 5”, une ancienne référence pour désigner les 5 animaux non pas les plus gros mais les plus dur à chasser à pied en Afrique, et parmi les plus dangereux : le rhinocéros, le lion, le buffle, l’éléphant et le léopard.

De retour dans la partie forestière, nous croisons des singes verts, les vervets, qui loin d’être vert sont blanc avec des couilles bleues. La réflexion sur la raison qui a poussé l’évolution à aboutir à ce résultat est toujours en cours.

Les clairières que nous croisons abritent par moment des impalas, les gazelles McDo à cause du M dessiner sur leur postérieur (© Thomas). Et nous rencontrons notre premier Pumba, alias le phacochère ! Nous avons eu beau tendre l’oreille, il ne chantait pas Hakuna Matata (qui veut dire “pas de problème” en swahili).

Les discussions entre guides s’intensifient, il semble y avoir quelque chose dans l’air. Puis dans un virage, une queue apparaît. Il s’agit d’un groupe de lionnes accompagnées de jeunes, en pleine sieste. Malgré quelques regards dans notre direction, nous ne semblons pas les perturber outre mesure dans l’activité dans laquelle elles sont plongés. Elles sont superbes, et énormes ! Quel bonheur d’avoir la chance d’en croiser dès notre premier jour. L’une d’entre elles porte un collier GPS pour aider les rangers à les localiser.

Puis c’est déjà le temps de se rendre vers notre logement pour ce premier soir. Au loin, une girafe au milieu des gnous semble être le signe d’un futur prometteur. En ce qui concerne le logement, il s’agit d’un mélange entre hôtel et campement, superbement perdu dans le bush africain. Un garde veille au cas où des animaux s’approcheraient d’un peu trop près de la zone. Il y a un feu de camp à l’australienne dont nous profitons avant le repas. Avoir été chahuté dans le 4x4 toute la journée, ainsi que toutes les émotions liées à nos rencontres, aura eu raison de notre énergie et Morphée aura à peine le temps de tendre ses bras que nous dormons déjà. Prochaine étape, le cratère de Ngongoro.

Photos de cet article