Tarangire, royaume des éléphants
Le troisième jour de notre escapade dans le bush africain commence, et c’est au parc de Tarangire que nous nous rendons cette fois pour y passer nos deux derniers jours de safari. Bien qu’il ne soit pas aussi grand que sa voisine, l’aire de conservation du Ngorongoro, les 2850km² qu’il couvre fait de lui le sixième plus grand parc de Tanzanie… Pour l’anecdote, le nom Tarangire proviendrait du nom de la rivière qui coule dans le parc, lui même issu d’un mot de la langue des Wambugwe signifiant sinueux.
La météo aura été moins clémente sur cette dernière partie du voyage, mais elle procure par la même occasion une perspective différente sur les paysages que nous croisons.
Les rencontres que nous avons fait avec la faune dans ce parc auront été à nouveau très riches durant nos deux jours de visites. Il serait un peu compliqué de relater chacune d’entre elles, les images vaudront plus que des mots. En commençant par ces fameux long-cous iconiques.
Quelques bee-eaters (ou guêpiers en français) viennent ajouter des couleurs au paysage. En tentant de chercher de quelle espèce il s’agit, le plus proche que je puisse trouver est le guêpier d’Europe, ce qui laisse supposer que soit je me trompe, soit ils étaient en cours de migration.
Le sassa, ou oréotrague, petite antilope qui trône fièrement au sommet des rochers.
Continuons sur notre lancée des petites antilopes avec cette fois une naine parmi elles : les dik-diks dont les quelques kilos n’en sont pas moins rempli de mignonicité. Leur nom provient du son qu’elles produisent lorsqu’elles s’enfuient face au danger.
Un chacal à chabraque intrigué par sa propre célébrité.
Il est temps, votre grandeur, que nous parlions de cœur à cœur. On avait finalement laissé sortir Zazu, certainement le plus connu des calaos, qui vint alors nous rendre visite.
Que dire de ces bubales roux dont la tête semble tout droit sortie de l’univers de Valerian & Laureline. Une seconde paire d’oreilles ? Des yeux se occupent-ils les extrémités de ces quatre membres craniens ? Rien d’aussi exotique bien sûr, il ne s’agit que d’une paire de corne.
Est-ce nécessaire de présenter cette famille ? Et quelle famille ! Le parent autruche doit avoir bien du mal à gérer autant de petits.
Le défile d’antilopes de cette journée se termine avec ce cobe à croissant, ou sing-sing. On pourrait croire à une peluche de la boutique souvenir, mais non, cette adorable antilope était bien réelle et tout aussi intriguée que les autres par notre passage.
Un bucorve du sud, ou calao caffre. La photographie ne rend pas forcément hommage à sa taille, qui sans être gigantesque dépasse les un mètre de long, ce qui le rend plus imposant que notre zazu précédent.
Nous croisons par moment des groupes de mangoustes rayées où tout le monde semble courir dans tous les sens, jouant à je ne sais quel jeu perché qui ne paraît jamais s’arrêter.
Certes, les marabouts ne gagneraient pas un concours de beauté. Ils n’en restent pas moins impressionnant de par leurs dimensions. Ce sont, à l’instar des vautours, des charognards, ce qui explique leur tête déplumée dont les plumes, si elle existaient, seraient vite recouvertes de sang et difficiles à laver.
Enfin, en cette journée humide, un varan du nil haut en couleurs surfe sur la piste boueuse.
Mais le maître des lieux ici est d’un tout autre calibre. Composé de plusieurs tonnes enveloppées de cuir épais et dont la hauteur vous fait paraître bien petit, voici l’éléphant de savane africain. Et si les dimensions ne vous ont pas encore découragés d’aller titiller l’animal de trop près, comptez sur une paire de défense en ivoire qui, maniées avec la puissance de la bête, sont des armes redoutables.
Ces magnifiques géants sont la plupart du temps passifs face aux envahisseurs que nous sommes, monnayant bien sûr que nous fassions preuve de la même passivité qu’elle soit sonore ou gestuelle, et bien sûr nous tenions à distance respectueuse. Il ne faut tout de même pas si tromper, si un individu s’est levé du mauvais pied, grand bien vous fasse de le laisser tranquille, une jeep est si facilement retournée…
Comme je l’ai déjà dit plus haut, cette journée était pluvieuse, et les éléphants semblent prendre grand plaisir à se doucher de boue. Cela explique la teinte marron de leur peau.
Malheureusement, la riche écorce des baobabs peut être la victime des éléphants qui creusent l’arbre afin d’en mâcher les fibres. Les trous que cela engendre peut conduire à l’effondrement de l’arbre.
Pour clôturer cet article, et ce safari, une dernière photo mystère que nous ont permis de prendre Thomas et Oscar (encore merci à eux). Saurez-vous découvrir ce qui s’y cache ?