Vancouver Island

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Après notre visite de Vancouver, nous prenons le ferry pour traverser le détroit de Georgia en direction de Nanaimo. Une météo bienveillante nous permet de profiter du pont supérieur pour admirer le paysage qui s’offre à nous, parsemé de petites îles verdoyantes.

Nanaimo, faisant face à l’ouest de Vancouver, est l’une des deux grosses villes de Vancouver Island. La seconde est Victoria, la capitale de la Colombie-Britannique, qui se trouve à l’extrémité sud-est de l’île, mais que nous n’avons pas eu l’occasion de visiter (ce n’est que partie remise). Malgré que ces deux villes soient les plus grosses de l’île, leur population respective est autour de 90000 habitants.

À notre arrivée, nous prenons possessions du véhicule qui va être notre compagnon de route pour rejoindre les différentes extrémités de l’île. Puis commençons par visiter Nanaimo. Le centre de la ville, ouvert sur le port, est agréable et nous permet de retrouver les embruns marins qui nous manquent souvent. Une belle enseigne en bois est pleine de promesses d’embruns légèrement plus gras.

Trois peuples autochtones vivent sur les terres canadiennes, représentant environ 4.3% de la population canadienne : les Inuits, les Métis, et les Premières Nations. Ces derniers sont présents sur l’île de Vancouver et nous avons pu apercevoir de loin plusieurs de leurs communautés. Leur culture était présente régulièrement au long de notre voyage.

Sans que cela soit la marque d’une culture particulière, ce restaurant, croisé sur la route, a bâti sa réputation sur son toit végétal et les chèvres qui y vivent.

Notre première destination fût la pointe sud de l’île, au sud ouest de Victoria. Depuis le parc où nous nous sommes baladé, on peut apercevoir la côté états-uniennes (d’ailleurs les téléphones se sont connectés au réseau états-uniens temporairement !). Il s’agit de la côté nord de l’état de Washington, avec Port-Angeles qui doit être quelque part en face de nous.

La ballade dans ce coin est très agréable, dans ce mélange de côte et de forêt. Quelques oiseaux, dont ce héron, nous saluent régulièrement. Un petit serpent aussi, mais il ne semblait pas très causant et s’en fût avant les flashs.

Nous avons ensuite pris la direction de Ucluelet, ville de la côté sud directement exposé au Pacifique, et proche du parc national Pacific Rim. Nous y ferons là-bas une sortie en mer qui fera, avec une seconde sortie, l’objet d’un article à part.

Sur la route, les décors sont somptueux. Un agréable mélange de forêts, rivières et de montagne.

Une note toute particulière pour ces forêts de cèdres rouges, et en particulier Cathedral Grove. Cette forêt héberge des arbres de plus de 800 ans et atteignant 75m de haut, que les Premières Nations tentent de préserver depuis plus d’un millénaire. Mettre les pieds dans cette forêt donne l’impression de foulé le sacré, encadré par des anciens bienveillant qui laisse dans l’air d’une atmosphère hors du temps.

Plusieurs espèces d’ours sont présentes en Colombie-Britannique : des ours noirs, et des grizzlis (voire des ours polaires mais bien plus au nord !). Bien que les attaques soient rares, il est tout de même nécessaire de prendre quelques précautions pour ne pas alourdir ces statistiques. Il est donc préférable de se renseigner correctement avant toute ballade en forêt pour connaitre le comportement adéquat à adopter dans le cas d’une telle rencontre. La plus importante d’éviter de surprendre un ours et donc de faire du bruit lorsque l’on marche. Les gens utilisent ici une clochette qui permet de faire du bruit à notre place.

De notre côté, nous n’avons pas croisé directement d’ursidés même si nous avons pu en apercevoir un noir de loin. En croiser avait à la fois un côté excitant mais aussi un peu flippant (le pourcentage de chaque n’étant pas réparti de la même façon dans chaque partie du couple !).

Dans certaines forêts dans lesquelles nous nous sommes baladés, il est possible d’observer ce genre de vestiges.

Il s’agit d’anciens arboriducs (il m’a fallu du temps pour retrouver ce nom !), des conduites en bois dans lesquelles s’écoulait de l’eau et qui permettaient de transporter des troncs d’arbres.

Sur un tout autre thème, on croise parfois de nombreux choux puants (symplocarpe fétide ou plus latinement symplocarpus foetidus) qui doivent leur nom à l’odeur qu’ils dégagent lorsqu’ils sont écrasés.

Notre chemin nous a amené jusqu’à l’extrémité nord de l’île, tout du moins jusqu’au plus loin au l’on puisse aller : Port Hardy, petit port de pêche de 4000 habitant représentant la dernière ville de la route longeant la côté de l’île.

Trop loin pour pouvoir les prendre convenablement en photo, mais nous avons eu le plaisir d’assister au retour des loutres de mer dans la baie de Port Hardy. D’après les remarques des habitants que nous avons croisé ce jour, revoir ces animaux dans la baie était une première depuis une longue période. Les loutres avaient été éradiquées au XIXème siècle pour leur fourrure, et moins d’une centaine a été ré-introduite dans les années 70 du siècle dernier (le XXème pour ceux qui ne suivent pas).

Leur retour a un impact fort, à la fois écologique et économique. Du fait qu’elles se nourrissent en partie d’oursins, la quantité de ces derniers a diminué, permettant à la végétation marine d’augmenter (jusqu’à un facteur fois 20), permettant aussi de ce fait de fournir un habitat à un plus grand nombre de poissons. Ce qui a permis de développer plus d’activité de pêche. Mais certains lobbys de la pêche voient tout de même ce retour d’un œil plus négatif, les loutres mangeant jusqu’au quart de leur poids chaque jour (elles pèsent entre 25 et 30kg, il s’agit de la plus grosse espèce de loutre).

L’augmentation de la végétation marine permet aussi de stocker plus de carbone, mais ça ne permet pas de compenser le carbone dépenser par le tourisme dédié à l’observation de ces loutres.

Plus d’information à ce sujet, dans cet article de CBC.

Entre Nanaimo et Port Hardy, nous avons fait halte à Campbell River, qui est une très sympathique petite ville, aussi au bord de l’eau comme quasiment toutes les villes de l’île. Ce sera le point de départ de notre seconde excursion en mer qui sera racontée dans le prochain article.

On ne saurait terminer une aventure sans quelques cascades et quelques oiseaux croisés tout au long du périple, et l’île de Vancouver nous a fourni de quoi faire sur ce sujet.

Et pour terminer, une petite photo de cette petite martre, qui été très active !

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